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Par Daniel Rivel le 26 Avril 2015 à 16:18
le grès profond large fort
se fouille
se creuse
se dévêt
jette ses vieilles loques
lâche grain à grain
ses peaux superficielles
crie hurle
quand de sa nudité de boue
naît le regard
la parole
la grand bruit des corps
liés au bois des arbres
tombés sous le poids
des nuits infinies
**********
il lance le geste
d'un peu d'argile
et de la flamme
et du souffle
le geste
au plus loin du bloc
qui le vit naître
continuité du mouvement
visée
de la main
-sa mère-
du regard
-son père-
arc bandé
écriture sur le vent
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Par Daniel Rivel le 12 Octobre 2014 à 15:23
bouche de l'ombre
plus large que tous les soleils
sans fond
où se perd la voie lactée
ombre abrupte
spirale du temps vendu
de la chair perdue
aux jours de semaine
un avenir pour chacun
au bout de la corde
démission
sauver sa santé morale
sa peau
ou être son propre ogre
dans l'obéissance
la soumission
les milliardaires n'ont jamais été
aussi nombreux
les aliénés suivent la même courbe
écrasés de tâches
aux mains vides d'outils
retranchés de l'avancée de ce monde
décervelés
lobotomisés
nourris d'eaux grasses
de grande accoutumance
menottant les êtres dans
l'obsession du manque
la folie de la dépendance
la lutte des classes a été perdue
ils restent confinés
dans la violence
des perdants
dans les violences subies
et la haine rendue
les milliardaires n'ont jamais été
aussi nombreux
ombre abrupte
spirale de la vie perdue
plus large que tous les soleils
Daniel Rivel
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