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    Traversées, fondée en 1993 à Virton en Belgique, est une revue littéraire dont la parution est trimestrielle.

    Le comité directeur de la revue est composé de Patrice Breno, Paul Mathieu et Jacques Cornerotte.

    Dans le numéro 91 du printemps 2019, cette revue accueille 5 de mes textes, tirés d'un manuscrit intitulé "solitudes des mondes rétrécis".

    C'est un joli ouvrage, avec quelques belles photos ouvrant l'imaginaire.

     

    Revue Traversées n°91. Printemps 2019

    Revue Traversées n°91. Printemps 2019

     

    ces ombres en surcharge

    sur des rafiots rafistolés d'espoir

    où tout peut se disloquer

    dans une nuit d'exil

     

    leurs vies s'échinent

    sous de pauvres sacs

    au bord de la rupture

     

    ils vont

    leur rêve gribouillé

    sur un papier froissé

    seuls

    chaque jour

    l'inexorable avancée

    alimente le feu

    si l'enfer ne leur revient

    dans un retour forcé

     

    ils n'ont que peu de mots

    partir ouvre leur dictionnaire

     

    *****

     

    fer brun de rouille

    le sang sèche sur nos trottoirs

    sous les larmes et les balles

    sous la bombe

     

    sur des visages jeunes

    encore le rictus

    douleur surprenante

    au cercle de la nuit

    dans ses mots amis

    et ses chants d'amour

    en rien la mort

    n'effacera leur joie

    en rien dans leurs couleurs

     les saisons encore fraîches

    ne s'éteindront

    entre les portes de la mort

    où vous siégez

    jusque dans le sang

    au soir de musique

    et de vers partagés

     

     

     


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    Revue ARPA n° 124. octobre 2018

     

    J'ai le plaisir d'être à nouveau publié dans le revue ARPA

    Un grand merci à Gérard Bocholier et à son équipe!

     

    Je m'y retrouve une nouvelle fois en très bonne compagnie!

     

    ****

     

    fermer les yeux et atteindre la lumière

    toucher la nuit pure et noire

    son silence conduit la main jusqu'aux mots

    en plein jour

    dans l'ardeur de midi

    c'est encore elle qui guide la main

     

    nuit obscure

    le plus sûr des ponts au dessus-de la peur

    nuit

    vide céleste où accrocher les doutes

     

    la nuit en robe de soie pour le bal des mots

    ne se résigne pas aux heures du cadran

    éclairant le jour

    ce grand boiteux

    ce myope aux yeux blessés de soleil

     

    Daniel RIVEL

     

    ****

     


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    Revue de littérature et de poésie actuelle portée par Sanda Voïca.

    Elle est aussi ouverte aux arts visuels (photographie, peinture, dessin, etc...) et à la réflexion sous toutes ses formes.

     

    Revue Paysages écrits. n°30. Octobre 2018

     

    Au sommaire de ce numéro :

     

     

     

    On y retrouve 3 de mes textes, tirés de 'octobre au point du jour'

     

     

    octobre au point du jour 6

     

    jardin

     

    terre acculée à l’estuaire

    la digue cautionne le travail

    d’après le temps des marais

    le mandala du jardin libre

    transcende le silence

    ce silence signé d’un coup de bec

     

    autour des cercles

    s’éveillent les paroles aigües

    des tenants du ciel

    demeure sans étranger

    à la bordure des tamaris

    un œil d’eau où quête le regard

    alors que se pose le corps engourdi de travail

     

    la méditation

    de l’épouvantail au parapluie

    donne asile aux passereaux

    le soleil en grand habit

    ouvre les arches du jour

    au plus près de la digue

    et sèche les larmes matinales d’octobre

    sur le pas de la porte

     

     

    octobre au point du jour 7

     

    rêves flétris dans les vasières

    sous la quête des aigrettes

    la voix affaiblie de l’estuaire

    piquée du cri

    des arpenteurs de laisses

     

    au loin la fente blanche

    d’une voile

    réécrit le chenal à mi-passage

    la lumière trace

    les falaises outre-eau

     

    le ricanement des grenouilles

    crissant aux rives des canaux

    tétanise le silence

    recueilli à marée basse

    dans les brumes de l’automne

     

    les fresques de lumière

    sur la pierre au dos de lichen

    guident ma main

     

     

    octobre au point du jour 4

     

    épine rouge

    plantée dans la main de la nuit

    ce feu des alambics de l’aurore

    distille un alcool froid

    couleur de fer fondu

    sur le miroir de l’estuaire

    les vasières l’absorbent

    l’œil du carrelet s’enivre

    et tremble sur ses jambes

    dans son reflet de boue

     

     

     
      
    Pour lire la revue sur Calameo :
    https://www.calameo.com/read/0016777721d7db1a384ec

     

     


     


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    "La revue DISSONANCES est une revue thématique et semestrielle (parution mai et novembre), de création et critique littéraire, dont les objectifs sont la découverte et la promotion de la littérature francophone actuelle sous toutes ses formes. "

    Elle est éditée à Montjean-sur-Loire (49),  et est dirigée par Jean-Marc FLAPP.

     

    Revue DISSONANCES n° 34. Eté 2018

     

    Dans le numéro 34 de la Revue DISSONANCES, parmi les 27 textes

    retenus, j'ai eu le plaisir de voir publié "novembre à marée basse"

    tiré d'une série de 16 textes sur des impressions d'automne

    au bord de l'estuaire de la Gironde

     

    Revue DISSONANCES n° 34. Eté 2018

     

    novembre à marée basse n°13

     

    dans le flou

    d'une écriture d'eau

    sur des marges de peu de relief

    des échassiers tracent

    à petits pas

    des points lâches

    dans la toile élimée

    d'un pays de longue dérive

     

    *****

     

    Ce numéro, intitulé 'traces', contient aussi des illustrations d'Armelle LE DANTEC

     

    Revue DISSONANCES n° 34. Eté 2018

     

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    Revue SOUFFLES. "Bêtes et bestioles"  2017

     

    Dans ce numéro, sont inclus deux de mes textes:

     

    l'âne de Marrakech

     

    dans mon regard

    l’œil de la ville

    et sur mon dos

    son vacarme

    qui single ma peau

    râpée contre les brancards

     

    des transports improbables

    je suis le maître

    bien plus que mon maître

    fort en cravache

     

    le bât l’homme et la baguette

    je n’ai que ma patience

    et mon poil tout collé

    à leur opposer

     

    je suis le mouvement

    je suis l’immobilité

    fragile dans le grand tumulte

    payé de lumière abrupte

    et de chaleur bourdonnante

    je pense

    le museau dans ma musette

    la nuit je dors sur la paille des rêves

    de la poussière plein les naseaux

     

    ************

     

    vieux corbeau

    ordonnateur du petit matin

    les dernières traces de la nuit

    sur ton aile

    narguant les nuages

    d’un ciel pressé

    ton cri dessine le Morvan

    sur la face grenue

    d’une terre

    de peu de chair

    d’une vieille peau de feuilles mortes

    qu’effleure le saut du chevreuil

    un tissage de meuglements

    coassements pépiements

    au loin

    après la déferlante de la forêt

    dans cette saison

    au goût de confiture de cornouille

     

    **************

     

    Revue SOUFFLES. "Bêtes et bestioles"  2017

     

    Parmi les nombreux auteurs qui ont collaboré à cet ouvrage sous la direction de Christophe Corp, se trouvent également le stéphanois Fabrice Fare, James Sacré, que j'ai eu le plaisir de rencontrer à St Etienne cet hiver grâce à Jean-Gabriel Cosculluela, et Daniel Birnbaum dont j'apprécie l'écriture.

     

    ***********

     

     

     


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