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"Ecrit(s) du Nord est une revue de création littéraire essentiellement tournée vers la poésie et les nouvelles. Nous la concevons dans un esprit de tolérance et d'ouverture: il s'agit d'être attentif à la salutaire diversité des écritures."
Jean Le Boël, responsable de la revue, et des Editions Henry qui la proposent.
Ce numéro d'Ecrit(s) du Nord a accueilli 5 de mes textes, extraits d'un manuscrit intitulé "Terre d'entre les eaux", recueil encore inédit.
Que la rédaction en soit remerciée.
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Dans le numéro 24 de la revue FPM
(revue numérique - voir lien dans la colonne de gauche)
ont été accueillis 4 de mes textes, extraits de "vous d'hier", un ouvrage en cours.
Je remercie l'équipe de leur avoir offert une place.
https://fr.calameo.com/read/00462632343855b21aac0
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En hiver 2019, j'ai eu le privilège de pouvoir assister au travail de recherche chorégraphique et aux répétitions de la création d'Abou et Nawal Lagraa intitulée Premier(s) Pas.
Cette pièce est l'aboutissement d'un programme destiné à donner une seconde chance à des danseurs(ses) n’ayant pu relever certains challenges professionnels au cours de leur parcours. Ces moments se déroulaient dans un édifice du 17e siècle réhabilité et reconverti en studio chorégraphique : La Chapelle Sainte-Marie.
J'en avais tiré une énergie créatrice portée par les corps des danseurs en recherche de cohésion et de beauté.
Un grand merci à Abou, Nawal et tous les danseurs pour leur accueil chaleureux.
n’avoir sur l’espace
qu’un geste inconnu à jeter
jusqu’à l’écriture vraie
un geste d’après nature
sculpture de l’instant
sans cesse revisitée
pour un mouvement mis en chair
et faire histoire de sa fugacité
*****
gestes mis en corps
en extraire une langue
hors de tout phonème
graver dans l’espace
l’émotion
son écriture
de trouble
de colère
d’angoisse
de joie
*****
à chaque descente
au plus dur de soi
aux mémoires du corps
à la recherche d’un éclair de danse
son écho de sueur
sa part de souffrance
les blessures mordent à nouveau
les ombres s’agglomèrent
se crispent dans les muscles
ankylosent les articulations
percent les os
traversent le regard
blessure de lumière
la première
son éclair d’ombre
encore
cisaille le corps
épouvante le regard
la chute reprise
et l’épaule derrière
les genoux
les pieds
brûlés de frottements
les mains
la joue au sol
le corps claque
la journée inscrite
dans les muscles
sous les pieds salis
par tant de traversées
*****
travailler
le geste
apprendre
répéter
le geste
repris
répété répété
le geste
encore et encore
le geste
à nouveau
repris
le geste
encore
toujours le même
effort
sueur
sueur encore
puis le geste
exact
puis la phrase
puis la danse
dans les corps
hors des corps
les corps posés sur la portée
entre ciel et terre-enfer
tels les portes du temps incorporé
les corps syncopés
corps-traits
coma
fondés sur leurs pieds de glaise
ancrés dans l’énergie
les corps au-dessus du sol
en ligne tendue
en courbes
nouvelle écriture de chair
de vent-trace
au vol d’un oiseau
sur l’espace libre
corps-lien passant du solide au fluide
dans l’intensité du geste
une légèreté libre-soumise
dans une masse-force éclairée
par cette matrice-musique
pour se reconnaître
se renaître corps-note
d’un nouveau solfège
dans une sculpture mouvante
sans cesse recommencée
rien ne restera du travail pesant
toute trace de charbon effacée
sur les corps en sueur
toute écriture faite
le geste joue la phrase
et danse
lumière
sur les tableaux de la chapelle
*****
Photographies Christine Rivel-Ruffin
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à Antonia...
à douze ans
chez d'autres
gardienne de cochons
bonne à tout faire
ce peu de vie
déjà courbé
***
vos parents morts bien trop tôt
vos vies passent de village en village
scieurs de long, domestiques, journaliers
déjà le poids du travail
à forger vos épaules
et vous cherchez
d'autres épaules pour partager la peine
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Dans ce numéro ayant pour thème
LA FRONTIERE
a été publié un de mes textes:
frontières
gardiens des lignes de démarcation
où se brisent des hommes
les confins de vos mondes
de plus en plus étroits
voudraient nous enfermer hors de nous-même
dernière barrière
déni d'humanité
on meurt à tes pieds
hommes clos sur vos murs de peur
vos frontières voudraient nous écraser
sous un ordre implacable
mais nous serons toujours
par-delà vos murailles
***
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